Le comportementaliste Jay Cross pense que 80% de la formation des employés passe par des apprentissages informels dans le cadre de leur travail. Pourtant l’écrasante majorité des budgets de formation en entreprise portent sur les 20% de la formation formelle.
Des études académiques montrent les taux de rétention des compétences chez des apprenants en fonction du mode d’acquisition.
- Formation formelle + base documentaire KM (cours, travail de groupe) : 5 à 35%
- Étude de cas, témoignages, expérience simulée (Vidéo, jeux) : 60 à 75%
- Sa propre expérience accompagnée par un pair qui vient d’acquérir la compétence : 90%
A ce constat, il reste à y associer les objectifs de l’entreprise :
- Assurer la montée en compétences
- Augmenter la productivité individuelle
- Fluidifier le transfert d’expérience
et les contraintes opérationnelles :
- Éliminer les blocages/carences le plus vite possible par un service instantané,
- Ne pas ajouter d’activité non-opérationnelle, donc s’affranchir de la médiation écrite par un service où l’on montre sans écrire,
- Reconnaître la contribution de la transmission orale/visuelle et de l’entraide dans l’écosystème productif de l’entreprise,
- Rentabiliser les investissements en formation individuelle en facilitant le partage des compétences nouvellement acquises,
- Localiser les compétences/les expertises et les rendre visibles et accessibles par tous en cartographiant des communautés de pratique et en proposant leur service à ceux qui en auraient besoin,
- Contourner l’hésitation à déranger un inconnu en anonymisant les expertises.
Pour définir ce qu’on pourrait appeler un réseau de service d’entraide à distance, sorte de plateforme qui permet d’organiser, d’optimiser et de mesurer l’apprentissage informel en entreprise.