Ah, la rentrée !
Toujours le moment que choisit mon cher patron pour lancer sa traditionnelle salve de nouveautés logicielles sur nous autres employés.
L’objectif est simple : larguer ces petites bombes de technologie sur les obstacles se dressant entre notre boîte et la domination sans partage du marché. Des projectiles à retardement, disséminant dans nos pauvres têtes de toxiques points d’interrogation… Et ce ne sont pas les « manuels d’utilisation », ces obscurs routards, qui vont nous sortir de cette impasse !
Qui dit rentrée, dit aussi hotlines engorgées. Forcément, le reste du monde s’équipe aussi, et tous s’infligent de longues séances d’attente au bout du fil. Indigestions de pixels dans les foyers, constipations chez les SAV !
Et n’oublions pas que la rentrée, c’est aussi l’arrivée de cet événement tant attendu : le remaniement du personnel…
Maintenant, imaginez la convergence de ces trois phénomènes, et vous obtenez un triangle des Bermudes informatique où disparaissent les cerveaux les plus chevronnés. D’ailleurs, si quelqu’un pouvait m’expliquer comment me servir de mon nouveau logiciel de retouche photo, avant que la lenteur de mon adaptation à la niou-tèque n’attire les radars de mon zélé patron, ça pourrait sauver mon boulot !
Après une journée de cassage de dents sur le soit-disant bijou du traitement d’image, j’enchaîne avec une matinée de jingles insupportables, de voix de femmes robotisées, de biiips sans appel, et enfin de râles mal réveillés d’un de ces formateurs informatiques qui n’ont pas du fermer l’œil de la nuit (et si les ordinateurs avaient la courtoisie de se coucher avec le soleil ??).
Évidemment, il n’a pas une heure de libre.
Pas une heure… même pas une minute?
Nous avons besoin de vous pour nous améliorer.